Témoignages

Jean-Pierre Theytaz (CA Sierre) a remporté l’édition 2014 de la Course des Taleines, en courant les 10,6 km en 36 minutes 51 secondes. Il témoigne.

 

Etant jeune, Jean-Pierre n’était pas du tout prédisposé à faire de la course à pied sa passion. Il a une rotation interne de toute la partie inférieur de son corps, des hanches jusqu’aux pieds, et au début il lui était impossible de courir sans que ses genoux se croisent et qu’il trébuche. Il a effectué 7 ans de traitement dans un institut pour personnes handicapées. Et pourtant…Avec de la persévérance et du courage, il a essayé la course à pied qui, en 3 mois, a été plus efficace que 7 années de physiothérapie spécifique. Et c’est là que la belle aventure a
commencé !

Aujourd’hui Jean-Pierre est très fier d’avoir couru le marathon en 2h30’ (en 2015, à Zurich). En 2014, il est descendu pour la deuxième fois sous l’heure à Morat-Fribourg (59’29). Pour préparer cette course mythique, il a choisi de se déplacer jusqu’à Vulliens pour y courir la Course des Taleines.

Jean-Pierre, quels souvenirs gardes-tu de l’édition 2014 de la Course des Taleines ?

Je cherchais une course de préparation en vue de Morat-Fribourg. La Course des Taleines me semblait ni trop longue ni trop courte, ni trop facile ni trop dure. Je me souviens d’un paysage magnifique. Ce qui m’a particulièrement marqué, ce sont les bénévoles qui encouragent les participants sur tout le parcours. Au début je remerciais chaque bénévole par un signe de la main mais je me suis vite dit qu’il allait falloir tous les remercier… L’ambiance est simple et chaque participant, du premier jusqu’au dernier, est accueilli au mieux. Et c’est tout à fait justifié !

Comment décrirais-tu le parcours de la Course des Taleines ?

C’est un parcours vallonné et vraiment beau ! Il y a 2-3 grandes montées. Il faut veiller à ne pas partir trop vite, car la première grande montée se présente après moins 500 mètres. Si je peux donner un conseil, comme la course démarre avec une montée, il faut veiller à bien s’échauffer et effectuer quelques petites accélérations, 2 ou 3, sur 80-100 mètres quelques minutes avant le départ dans le but que le cœur soit prêt à « travailler ». Il est important de garder des forces et donc de partir prudemment, surtout que la seconde partie du parcours (entre le 4ème et le 8ème km) est plus roulante. Au sommet de la dernière montée, vers le 9ème km, je me souviens avoir marché quelques secondes pour reprendre mon souffle. Ce n’est pas si grave si une partie des montées se fait en marche rapide. Les jambes souffrent moins, c’est l’occasion de mieux respirer, de laisser reposer la musculature et de relancer mieux sur le plat. Surtout que la fin du parcours de la Course des Taleines se termine par une longue descente dans le village pour rejoindre la ligne d’arrivée…

Pourquoi recommanderais-tu à d’autres coureurs de venir découvrir la Course des Taleines, par exemple samedi 26 septembre prochain ?

Pour ceux qui sont en train de préparer Morat-Fribourg, une semaine plus tard, la distance, avec un profil varié, est idéale pour faire un dernier test. Pour ceux qui préparent un trail plus long ou un marathon par exemple, ils peuvent venir tester leur vitesse sur ce parcours. C’est toujours plus sympa que de réaliser un entraînement tout seul. Pour les coureurs débutants et/ou populaires, je suis persuadé qu’ils auront beaucoup de plaisir. Dans cette course, il n’y a pas de star. La star, c’est tout le monde ! Et à l’arrivée, chaque coureur reçoit un prix-souvenir sous la forme de produits du terroir… Pour le moment, mes obligations professionnelles m’empêchent de savoir si je pourrais être sur la ligne de départ. Mais, dans le cas où je peux me libérer, je sais que je n’aurais pas besoin de chercher une course à cette date…